Tout d'abord le façonnage consiste à verser la pâte (préalablement mise au point par une usine spécialisée et qui ne nécessite qu'un simple ajout d'eau et de soude effectué par les employés locaux), appelée barbotine, (composée de kaolin, de dolomie, de silice, d'argile, de talc et d'eau) dans un moule en plâtre formé de plusieurs parties afin de faciliter le démoulage. Après absorption de l'eau par le plâtre, la pièce est démoulée. On élimine alors les petites imperfections par ponçage et grattage, puis garnissage éventuel de la pièce, par une anse; l'objet est alors prêt pour la cuisson.

2. LA CUISSON

La cuisson était a l'origine effectuée par la récupération des gaz des hauts fourneau jusqu'aux environs de 1847; puis grâce aux avancées techniques, la cuisson utilise désormais l'électricité ou bien le gaz. Elle se compose de deux étapes successives. La première consiste a cuire l'objet en élevant progressivement la température jusqu'à 1000 °C, la seconde consiste a faire baisser de façon similaire la température, cette opération dure environ 24 heures. Une fois cette dernière achevée , on effectue le brossage de la pièce qui constitue la dernière étape avant la décoration.

3. LA SERIGRAPHIE

La sérigraphie consistant à imprimer les contours des dessins, peut être réalisée par différentes méthodes possibles tel que l'écran de soie, l'eau forte et le laser, ce qui permet de réaliser des productions quasi industrielles. Cependant pour des raisons d'unicité certaines pièces seront réalisées à la main par le dessinateur.

4. LA DECORATION

La décoration se résume à la mise en couleur du dessin. Ces couleurs peuvent être obtenues grâce à de l'oxyde de cuivre pour le bleu céruléen, de l'oxyde de chrome pour le vert, de l'oxyde de nickel pour le jaune, de l'oxyde d'or pour le pourpre, de l'oxyde de manganèse pour le violet et de loxyde de fer pour le brun.

5. LA DERNIERE CUISSON

Et enfin la dernière cuisson s'effectuera à une température de 750°C. Elle permettra de révéler le vernis ainsi que la chatoyance des coloris. Si le besoin s'en fait ressentir, on effectue la pose d'or véritable qui nécessite une cuisson supplémentaire à environ 650°C. Puis, grâce à un colorant à froid tel que la terre de Sienne ou bien l'encre de Chine, pour faire apparaître le réseau de craquelure résultant d'une différence de coefficient de dilatation entre la pâte et la décoration.